Le Peplum

À l’époque du cinéma muet, l’Italie va s’approprier le genre cinématographique du Peplum et donner ses lettres de noblesse au cinéma.

Le pays place alors ces production au premier plan afin de redonner à la Rome Antique une aura majestueuse.

Mais bien que populaire, le genre va vite tomber dans l’oubli, avant de connaître une renaissance et un véritable âge d’or au début des années 50.
C’est cette période qui va nous intéresser.

Grâce à Hollywood, le Peplum va en effet connaître ses plus grandes heures mais c’est en Italie que le genre va donner ses plus grands chefs-d’œuvre.

À cette époque, le genre désigne entre autre les films historiques, se déroulant dans l’Antiquité (Rome, Grèce, Égypte) mais également prenant pour fond des passages bibliques.

En Italie donc, c’est Riccardo Freda qui relancera le mouvement avec son Spartacus (1952). Il réalisera également l’année suivante Theodora, Impératrice de Byzance.

Mais la véritable reconnaissance interviendra en 1954 avec Ulysse de Mario Camerini, marqué par la prestation de Kirk Douglas.
Le film connaîtra un tel succès qu’il sera cité à plusieurs reprise, notamment dans Cinema Paradiso (1988) de Giuseppe Tornatore.

À l’image d’Ulysse, le genre s’emparera de figures fortes de la mythologie (Hercule, Samson, Goliath, Maciste, …) qui donneront alors naissance à un nombre impressionnant de films, sur lesquels travailleront de grands noms du cinéma italien comme Mario Bava ou encore Ettore Scola.

Derrière cette surreprésentation de la masculinité, le genre laissera également aux femmes une très belle place, avec des titres comme Sapho, Venus de Lesbos (1960) de Pietro Francisci ou Phrynée, Courtisane d’Orient (1953) de Mario Bonnard

Mais c’est ce très grand nombre de production qui causera la fin du genre.

Le public, lassé de voir et revoir les mêmes interprètes et scénario se dérouler devant leurs yeux, abandonnera peu à peu le genre.

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