Le Western

Très inspiré du Western américain, le Western « européen » nait d’abord en Allemagne et en Espagne.

Il arrivera un peu plus tard en Italie où il connaîtra un véritable âge d’or du début des années 60 à début 70, notamment grâce aux « trois Sergio » : Sergio Leone, Sergio Corbucci et Sergio Sollima. 

Contrairement à son prédécesseur américain, le western italien (souvent appelé « western spaghetti », terme mal perçu, aujourd’hui encore en Italie) n’a pas pour but de glorifier les valeurs de la nation. L’individualisme et la violence font loi et sont les moteurs de l’action.
Au milieu se dresse un « héro », souvent solitaire, parlant peu, au passé flou, se retrouvant souvent, contre son grès, au milieu de machination ne l’intéressant que très peu.

C’est un cinéma de série B qui se veut clairement populaire. Pourtant, il va engendrer quelques chefs-d’œuvre (IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’OUEST, LE GRAND SILENCE, DJANGO, COLORADO…) et créer un style qui va révolutionner le cinéma tant dans la mise en scène que dans la prise de vue ou dans la place de la musique dans un film.
Le genre verra également naître des acteurs qui rentreront plus tard dans la légende (Clint Eastwood, Lee van Cleef, Terence Hill et tant d’autres).

Cet âge d’or prendra fin autour de 1970 – 1971 avec l’arrivée de la parodie. On peut citer notamment JE VAIS, JE TIRE ET JE REVIENS (1967) de Enzo Castellari et ON L’APPELLE TRINITA (1970) de Enzo Barboni comme fossoyeur du genre.

Le genre connaîtra une petite renaissance à la fin des années 70 avec quelques chefs-d’œuvre comme LES QUATRE DE L’APOCALYPSE (1975) de Lucio Fulci d’une puissance et d’une violence rarement vue auparavant et annonciateur des films et des genres à venir…

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