Le premier long métrage très réussi de Nora Martirosyan ausculte, dans un climat tendu et mélancolique, les prémices de l’explosion de violence au Haut-Karabakh en 2020.
Avec Si le vent tombe, sélection officielle du Festival de Cannes 2020 et de l’Acid, la réalisatrice venue d’Arménie, parvient à rendre vie à un bout de territoire du Caucase, dans un aéroport d’où ne décolle aucun avion.
Interrogation à la fois délicate et ironique sur la notion de frontière et témoignage hors pair sur un territoire qui « vit sur un volcan », « Si le vent tombe », avec sa mise en scène contemplative et sa sensibilité aiguë, s’impose comme l’une des plus belles surprises cinématographiques du printemps.